Villeneuve d’Amont, le fief des fromagers !

Les premières aventures fromagères des trois amis ont commencé là, au chalet de Villeneuve-d’Amont.
Les premières aventures fromagères des trois amis ont commencé là, au chalet de Villeneuve-d’Amont.

Florian Ratte, Guillaume Marion et Maxime Rolet sont trois jeunes fromagers, tous originaires de ce village du Haut-Doubs de quelque 260 âmes.

À 22 et 24 ans, ces trois mousquetaires ont fait les 400 coups ensemble dès qu’ils ont mis un pied devant l’autre : le catéchisme, les parties de foot sur le terrain communal, l’école, les bals, les foins et tout ce qui n’appartient qu’à eux… Mais l’aventure ne s’arrête pas là, car après avoir ciré ensemble les bancs de l’ENIL de Mamirolle, Maxime, Florian et Guillaume exercent aujourd’hui le même métier, celui de fromager !

Guillaume Marion est fromager à Septfontaines depuis 3 mois après avoir été second à Clucy. Florian Ratte est second à Charmauvillers après un an aux Fontenelles. Maxime Rolet est second fromager à Boujailles depuis deux ans et demi. Les trois compères se taquinent gentiment, raillant les petits travers des uns et des autres, comme le font de bons amis d’enfance. Leur vocation n’est pas née par hasard : tous sont fils ou neveu d’agriculteurs. Le Président de la coopérative de Villeneuve-d’Amont n’est autre que le papa de Guillaume, et le cousin de la mère de Florian a occupé ce poste durant 18 ans. L’oncle de Florian et le père de Maxime apportent leur lait à la coopérative du village.

La coulée, un moment unique

Les trois amis ont des souvenirs forts de la coulée lorsqu’ils étaient enfants. « Papa nous promenait dans le porte-bouille ! Cette ambiance, cette odeur particulière qui régnaient au chalet m’ont toujours fait rêver », raconte Guillaume. Aujourd’hui, les jeunes garçons se réveillent de bonne heure pour savourer la tâche qu’ils accomplissent chaque matin, comme la juste valorisation du travail de leurs oncles et pères. « Être fils d’agriculteurs donne peut-être une approche différente du métier de fromager. Nous avons à coeur d’emmener les efforts faits en amont un peu plus loin… », estime Maxime, qui aide toujours son père à la traite du soir. « C’est très satisfaisant de faire vivre une agriculture économiquement viable et pérenne, au sein d’une filière solide et solidaire », ajoute Guillaume.

Les jeunes parlent de leurs maîtres de stage et professeurs comme de véritables inspirateurs : Florian cite Yves Vincent (fromager à Villeneuve-d’Amont) « qui m’a donné goût à ce métier », Bernard Lavaine (fromager à Labergement-Sainte-Marie) ainsi que Michel Gurtner dit « Gugu » (prof à l’ENIL de Mamirolle) « qui m’a vu aux portes-ouvertes de l’ENIL et a décidé de ne plus me lâcher ! » Guillaume évoque David Letondal (fromager à La Baroche) « qui m’a appris les bases et bien plus » et convoque le souvenir de l’ancien président du CIGC, Yves Goguely, lui aussi de Villeneuve d’Amont. « Il a instauré la notion de terroir en Comté à l’image de ce qui se faisait dans le vin ».
Ces p’tits gars du Haut-Doubs, bons vivants et sérieux au travail, incarnent la mentalité de leur territoire que Maxime résume, riant et tapant du poing sur la table : « Comme dirait Gugu, on est des passionnés ! »

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