Biodiversité : les agriculteurs, acteurs de la protection de l’environnement (été 2018)

Biodiversité : les agriculteurs, acteurs de la protection de l’environnement (été 2018).jpeg

La filière Comté, en collaboration avec les autres filières fromagères du massif du Jura, mène un travail quotidien par le biais de l’URFAC pour faire connaître et favoriser le rôle positif des éleveurs sur l’entretien du paysage et de la biodiversité.
Le programme BiodivAOP consiste à évaluer le niveau d’intensité des pratiques agricoles sur plusieurs secteurs du Doubs et du Jura et de faire se rencontrer les agriculteurs et les associations environnementalistes. L’URFAC encourage les agriculteurs à prendre part à différentes actions de terrain, comme celles des deux exemples ci-dessous.

Les fruitières déjà engagées dans le programme BiodivAOP :

Doubs : Vernierfontaine, Doubs, Loray, Flangebouche, Labergement-Sainte-Marie, Gilley, Amancey-Fertans, Les Longevilles-Mont-d’Or, Boujailles, Bremondans.

Jura : Aromas, Plasne, La Marre, Bief-du-Fourg, Saint-Julien, Froidefontaine, Mont-Rivel, Balanod.

+ la filière Bleu de Gex Haut-Jura.

Pour intégrer le programme BiodivAOP, renseignements auprès de Marie Leroy au 03 84 37 23 51.

Amancey : agriculteurs et chasseurs collaborent pour planter des haies dans la plaine

Denis et Guillaume Grandjean
Denis et Guillaume Grandjean
20 000 arbres seront plantés sur trois ans avec des intérêts positifs sur la biodiversité, le bien-être des vaches et la lutte contre les campagnols. Plusieurs agriculteurs adhèrent déjà au programme.

La Fédération de Chasse du Doubs (FDC 25), en association avec le Syndicat Mixte de la Loue, porte un projet de plantation de haies depuis 2017 sur le territoire du plateau d’Amancey financé par l’Agence de l’Eau. L’objectif est de planter 20 000 arbres sur 3 ans, afin de diversifier le paysage, favoriser la biodiversité et participer à l’amélioration de la qualité de l’eau grâce aux haies. Le projet a été présenté par la Fédération de Chasse du Doubs aux agriculteurs du plateau à l’automne 2017. Plusieurs ont souhaité planter des haies sur leur parcellaire.
C’est le cas de Denis Grandjean et de son fils, Guillaume : « Après la construction de notre nouveau bâtiment il y a 4 ans à l’extérieur du village, nous avons constaté que nos vaches étaient très exposées dans la plaine, surtout en cas de forte chaleur, sans abri ni ombrage. L’impact sur le bien-être de nos animaux et sur la production laitière était manifeste ».
Les deux hommes ont alors réfléchi à séparer leurs six parcelles de 2 ha destinées au pâturage des vaches par cinq haies de 300 m chacune. Accompagnés par la FDC 25, la plantation d’arbres s’est rapidement organisée et dès mars 2018, des jeunes de la Maison Familiale et Rurale des Fins et du lycée François-Xavier de Besançon ont mis la main à la terre pour planter 5 000 arbres en quatre jours ! Les plants, sur deux rangs en quinconce et espacés de 50 cm, regroupent différentes essences : arbres de haut jet et fruitiers, mais aussi arbustes plus petits comme du groseiller sauvage, de la viorne, de l’églantier, du cornouiller ou du noisetier… Les deux agriculteurs ont préparé la terre, puis ils ont aidé à planter et à pailler les plants et enfin, ils ont clôturé les haies.
« Nous avons planté ces haies principalement pour faire de l’ombre à nos animaux, mais on sait aussi que les buses et autres prédateurs de campagnols y trouveront des perchoirs, et que les pollinisateurs en feront leur refuge », soulignent Denis et Guillaume Grandjean. L’entretien leur prendra un peu de temps, mais ce petit effort demeurera négligeable face aux bénéfices apportés par les haies. « La prochaine génération pourra exploiter le bois des haies et profiter des arbres fruitiers », conclut Denis Grandjean.
Cette plantation printanière est un succès : 95 % des plants ont repris, et les Grandjean réfléchissent déjà à planter de nouvelles haies pour protéger leur bâtiment à l’automne prochain.

L’exploitation Grandjean en chiffres
– 50 vaches laitières pour 320 000 litres livrés à la fruitière de Bolandoz
– Système : mixte Lisier / Fumier
– SAU : 85 ha dont 10 ha en céréales, 45 ha en prairies temporaires et 30 ha en prairies permanentes

Intéressés par une plantation de haie autour d’Amancey ?
> Contact : Mickaël Mairot (FDC 25) • mairot.m(at)fdc25.com • 03 81 61 54 31

Petite-Chaux et Chapelle-des-Bois : des agriculteurs tournés vers le ciel, en quête d’oiseaux

Observer les oiseaux, pour mieux intégrer leur protection dans les gestes professionnels quotidiens.
Observer les oiseaux, pour mieux intégrer leur protection dans les gestes professionnels quotidiens.
Le temps d’une journée, des agriculteurs ont suivi le ballet de ces habitants du ciel et découvert comment leurs pratiques peuvent favoriser leur nidification.

Le Parc Naturel Régional du Haut-Jura a proposé deux sorties aux agriculteurs du territoire autour de Petite-Chaux et Chapelle-des-Bois les 17 et 24 mai derniers. L’objectif ? Découvrir et connaître les oiseaux emblématiques des prairies. À Chapelle-des-Bois, plusieurs oiseaux ont été entendus et scrutés à la longue vue : Pie-grièche, Tarier des prés, Pipit des arbres …
Au GAEC de Petite-Chaux dans le village éponyme, les agriculteurs ont saisi l’opportunité d’admirer les Bruants jaunes et Pinsons venus sur leur communal. Ce fut aussi l’occasion d’échanger sur les pratiques agricoles pouvant influencer la vie des oiseaux, notamment leur reproduction. Même si l’agriculture, en entretenant les territoires et en laissant les paysages ouverts, permet à des espèces variées d’oiseaux de trouver un habitat favorable, cela repose souvent sur un équilibre subtil et en permanente évolution. Connaissant mieux les hôtes de leurs prairies, les exploitants sauront maintenir ou restaurer cet équilibre.

Ces sorties, organisées à la demande des agriculteurs du PNR, peuvent être sollicitées auprès du Parc Naturel Régional du Haut-Jura.
> Contact : Jean-Yves Vansteelant • jy.vansteelant(at)parc-haut-jura.fr • 03 84 34 12 30.

Le bien-nommé Tarier des prés.
Le bien-nommé Tarier des prés.
La Pie-grièche écorcheur.
La Pie-grièche écorcheur.
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