Jean-Christophe Dupin aux petits soins des vaches

p16 - Jean-Christophe Dupin - Thierry Petit
Le vétérinaire de Vercel a toujours aimé la médecine rurale et le contact avec les éleveurs, chez qui il courait, enfant, pour aider aux foins ou à la traite dans son village de Vercia.


Quand, en classe de troisième, il a fallu choisir un stage de découverte, c’est dans un cabinet vétérinaire que JeanChristophe Dupin a choisi d’aller. Gamin déjà, le Jurassien battait la campagne pour rejoindre ses voisins fermiers aux foins ou à la traite. A Vercia, petite commune du Sud Revermont où il a passé son enfance, et partout ailleurs, Jean-Christophe Dupin s’est toujours senti à l’aise avec les éleveurs. « J’ai baigné dans ce monde, bien que ma famille n’en soit pas issue. L’été, je payais mes études de vétérinaire en travaillant pour le service de remplacement des agriculteurs », explique cet homme sympathique et discret.
Puis, vint l’obtention du diplôme, passé à l’école vétérinaire de Lyon en 1994 et le début de ses premières armes à Lons-le-Saunier, dans le Haut-Doubs, le Charolais (Nièvre) et les Vosges.
A cette époque, il roule sa bosse pour aguerrir ses pratiques, tandis que son épouse Sylvie, vétérinaire elle aussi, fait de même de son côté. En 1999, le cabinet de Vercel est à vendre et les compagnons de vie deviennent associés de travail avec un autre couple de vétérinaires, Delphine et Christophe Tonnin. A elles les animaux de compagnie, à eux les animaux d’élevage ! L’affaire fonctionne depuis 22 ans et au fil des ans, le cabinet a pu embaucher cinq collaborateurs, en plus des quatre associés. « Cela offre un autre confort de vie que celui vécu par Christophe et moi-même durant quinze ans ! », apprécie ce père de trois grands enfants.

Référent bien-être animal

Jean-Christophe Dupin, avec Lionel Grisot vétérinaire à Frasne, est l’un des deux référents « Bien-être animal » du Doubs. C’est à ce titre qu’il a participé à l’élaboration de la nouvelle grille d’analyse du bien-être animal mise en place par la filière Comté. « Nous l’avons testée chez une première série d’éleveurs l’été dernier et avons entamé une seconde série de tests, incluant des améliorations, au printemps », développe Jean-Christophe Dupin. Cette grille permet, selon le vétérinaire, d’évaluer de manière plus objective le bien-être animal sur une exploitation. « Nous sommes dans une région où les éleveurs s’occupent bien de leurs troupeaux. Nos conseils portent sur un travail préventif et parfois aussi sur un travail de persuasion : quand plusieurs spécialistes du monde animal ou agricole disent la même chose, ça fait son petit bout de chemin dans la tête des éleveurs », constate-t-il en souriant.

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