L’édito du Président : « Le collectif, seule voie d’avenir »

mathieu_alain_2018_corporate_b-cigc_pascal_regaldi

La perception de la réussite revêt bien des aspects, chacun en ayant d’ailleurs sa propre définition. Une image positive, une réputation, un modèle d’organisation, l’identité d’un territoire, une marque commune, la reconnaissance de notre Comté…
Ces valeurs immatérielles se sont constituées au fil du temps et ont contribué à une forme de réussite de notre filière. En phase de construction, un temps long sépare souvent les efforts collectifs de la concrétisation de la réussite. Cela impose à notre génération une grande reconnaissance pour nos prédécesseurs qui, dans un passé pas si lointain, n’ont connu que les efforts.

Fruit d’une vision commune et d’engagements collectifs, il parait aujourd’hui légitime que la réussite du Comté soit partagée par tous. Cette réalité, qui répond à la définition d’un modèle (trop ?) communément appelé « équitable », ne souffre d’aucune remise en cause. C’est même une valeur qui nous caractérise. Alors, dans le processus d’héritage / transmission qui fonde notre bien commun, il nous incombe de défendre et protéger notre AOP de toutes les attaques ou comportements individuels qui risqueraient de fragiliser cette réussite collective à transmettre. Même si elles restent très minoritaires, des contestations individuelles se font régulièrement entendre allant jusqu’à saisir les tribunaux pour remettre en cause les règles établies. C’est un droit, mais c’est toujours un choix qui place l’interprofession dans l’obligation de défendre inflexiblement ce qu’une très large majorité a décidé.

Alors, lorsque dernièrement des jugements sont rendus et confirment le droit d’interdire le robot de traite, la légitimité d’appliquer les mesures prévues dans nos règles de régulation de l’offre ou le bien-fondé de la mesure de productivité laitière à l’hectare, c’est d’abord le collectif qui obtient gain de cause.
Raison est donnée à cette immense majorité d’acteurs de la filière, le plus souvent silencieux, qui s’exaspèrent de l’énergie et des moyens déployés pour que soient reconnus les choix du plus grand nombre. Oui, les promesses de la filière aux consommateurs et à la société sont exigeantes. Ces décisions de justice les confortent et renforcent encore nos convictions. Elles servent aussi à asseoir plus encore la légitimité et la volonté que la filière porte dans son nouveau cahier des charges. Nos engagements audacieux dans une promesse globale et durable doivent maintenant être reconnus par nos autorités de tutelle. La réussite future, et pour tous, de notre filière est à ce prix, ainsi que la reconnaissance de la valeur immatérielle de notre patrimoine.

Actualité suivante

Fruitières du Lomont, la coop’ qui ne perd pas le Nord !