L’été, il trait les vaches au pré ! (automne 2017)

Camille Marguet et son salarié n’ont mis que quelques jours à habituer les vaches à ce nouvel équipement. (Photo © CIGC/Petit)
Camille Marguet et son salarié n’ont mis que quelques jours à habituer les vaches à ce nouvel équipement. (Photo © CIGC/Petit)
À Amathey-Vésigneux, Camille Marguet a acquis une salle de traite mobile confortable et moderne. Le coût ? Pas plus cher qu’un tracteur et idéal pour le pâturage.

Camille Marguet est installé en GAEC depuis 2009, d’abord avec son papa, Hubert, malheureusement décédé trop tôt, et désormais avec sa maman, Marie-Claude, à Amathey-Vésigneux. Dans cette petite commune du Doubs dominant la haute-vallée de la Loue, les sols sont profonds et humides. Le Gaec de l’Étang dispose de 18 hectares autour de la ferme et 40 hectares au-dessus du village pour le pâturage des vaches laitières. Camille Marguet, jeune homme de 29 ans, a choisi de traire au champ, comme son père avant lui, et d’investir dans une salle de traite mobile. « Nous en avions déjà une pour traire au pot, mais nous avons décidé d’en acquérir une nouvelle, plus moderne et plus grande, en juin 2016 », explique l’agriculteur. C’est « la traite qui vient aux vaches » et non les vaches qui viennent à la traite ! Celles-ci peuvent pâturer tout à leur aise sans être dérangées par des déplacements. Cette nouvelle installation permet de traire 10 vaches (2×5) et se trouve munie d’une barrière de contention pour garder les animaux dans l’aire d’attente et de cornadis pour inséminer plus facilement les animaux sur place. La surface au sol bétonnée sur l’aire d’attente et en dessous de la salle de traite minimise l’effet du piétinement des bêtes et permet de préserver l’hygiène et la propreté du troupeau.

Un brumisateur pour chasser les mouches !

Le GAEC de l’Etang a même investi dans un système de brumisateurs dont Camille Marguet est très content : « es mouches sont moins présentes et les vaches plus dociles. Elles bougent moins et viennent mieux à la traite. »
Pour s’offrir cette salle de traite au grand air qu’ils déplacent sur trois sites différents, les Marguet ont investi 65 000 euros, soit le prix d’un tracteur. Mais pour Camille, traire au champ plutôt que d’aller à l’herbe est davantage en adéquation avec l’esprit du Comté, en optimisant le pâturage. Cela permet aussi de gagner en temps de travail et de faire des économies.
Les vaches pâturent du 20 avril jusqu’au 15 octobre environ et sont bien moins dérangées dans leur pâturage avec ce système.
La gestion de l’herbe s’en trouve par ailleurs facilitée et les boiteries sont moins nombreuses. Résultat : le GAEC trait plus de la moitié de ses 390 000 l de lait (pour 50 vaches) l’été, avec un volume moyen de 7 400 l / vache / an, qu’il livre à la coopérative d’Amancey-Fertans.

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