Le responsable commercial des Fromageries Vagne est aussi fils, frère et cousin d’agriculteurs sur le Larmont. Par son travail, il aime valoriser celui des producteurs de lait et la qualité du produit de l’agriculture locale.
Emmanuel Cairey-Remonnay a grandi à la ferme. Ses parents étaient producteurs de lait à La Cluse-et-Mijoux, élevant des chèvres pour la fabrication de fromages fermiers et des vaches laitières pour la production de Morbier et de Comté. « À 6 ans, je donnais un coup de main pour démouler les fromages à la ferme »,se souvient ce quadra longiligne, généreux et travailleur. Reprendre une ferme l’aurait intéressé, lui qui se sent mieux tout proche des prés … Il n’a d’ailleurs pas fait d’études de commerce, mais une école d’ingénieur agronome, l’Enesad devenue l’Institut Agro Dijon.« J’ai fait mon stage de fin d’études chez Coopex Montbéliarde. J’ai adoré, mais il n’y avait pas de poste pour moi. Alors, j’ai répondu aux annonces de deux affineurs, dont les Fromageries Vagne. Et j’y suis désormais depuis quinze ans ! » Le contact commercial lui a toujours plu, mais à une condition :« vendre un produit auquel je crois ». Et chez Vagne, l’histoire est encore plus forte, car la maison polinoise est « le seul affineur qui dépend directement de ses producteurs ». « Nous sommes détenus à 100 % par l’UCAFT, une coopérative de coopératives dont nous sommes l’outil d’affinage. » Emmanuel estime que cette maîtrise de l’outil par les agriculteurs donne de la valeur à son action au quotidien. « J’ai vu mes parents connaître des heures difficiles pour gagner peu. Je suis donc content de valoriser leur travail et celui des agriculteurs en faisant le mien. » D’autant que son grand frère est ramasseur de lait en Comté et son petit frère, éleveur de cochons et de moutons dans l’ancienne ferme de son parrain !
Lorsqu’Emmanuel Cairey-Remonnay est arrivé en 2010 dans l’entreprise, il a contribué au développement initié par Thierry Pate. Outre ses fonctions de responsable du service commercial, Emmanuel est référent des clients du réseau traditionnel (les grossistes,crémiers-fromagers, petits commerces), tandis que son collègue Jean-François se charge de la GMS (grandes et moyennes surfaces),accompagnés par Odile, assistante commerciale. Corinne, Sylviane et Mélissa complètent le service commercial. Autre point de développement : l’export, quasi inexistant en 2010 et qui représente désormais environ 8 % du volume.
Vive le trail, le ski… et la Bretagne !
Et que fait ce papa de deux très jeunes enfants, de son temps libre ? « En ce moment, j’en ai peu : Fernand, 2 ans, qui a fait ses premiers foins cet été, et Constance, née le 15 juin, nous occupent bien ! Mais j’aime le trail, le ski, la rando, le jardin, la cueillette sauvage de fruits et de champignons. » Et puis, Emmanuel conserve ce rapport à la terre acquis dans son enfance, lorsqu’il aidait aux travaux dans les champs et au soin des animaux de la ferme chez ses parents. « Quand on est fils de paysans, ce lien à la terre est en nous ». S’il devait troquer sa région pour une autre (mais ce n’est pas demain la veille), il choisirait la Bretagne dont il aime les paysages, la mentalité rurale, les gens humbles … et une Bretonne en particulier, qui lui met la raclée en VTT cross-country !