Hubert Lizon-au-Cire : février n’empêche pas le fleurissement

Hubert Lizon-au-Cire participe pour la deuxième fois au concours des prairies fleuries : "C'est motivant de promouvoir notre patrimoine naturel !" (photo © CIGC/Petit)
Hubert Lizon-au-Cire participe pour la deuxième fois au concours des prairies fleuries : "C'est motivant de promouvoir notre patrimoine naturel !" (photo © CIGC/Petit)

Producteur de lait à Comté aux Rousses, Hubert Lizon-au-Cire a remporté un premier prix national au Concours des prairies fleuries qui récompense une parcelle située près du bief… Février !

Hubert Lizon-au-Cire a remporté le premier prix national du Concours des prairies fleuries dans la catégorie Équilibre agriécologique, fauche et pâturage en zone humide.

Aux Rousses, dans le Jura, la maison d’Hubert Lizon-au-Cire vit sereinement avec son âge, comme son propriétaire avec son métier. « La maison a été construite dans les années 1800, mes grands-parents l’ont occupée, explique Hubert Lizon-au-Cire, je me suis installé ici en 1982 quand j’ai démarré ». Un démarrage compliqué en matière d’organisation avec le fourrage et les bêtes dispersées dans plusieurs bâtiments, compliqué aussi par la mise en place des quotas laitiers. « Mais, ajoute le lauréat, nous avions déjà une relation au produit importante, on parlait bien de Comté et on a eu raison. Aujourd’hui, si on n’a pas le Comté, qu’est-ce qu’on fait ? »

Au début, Hubert Lizon-au-Cire est sociétaire des Rousses-Berthet, puis il rejoint la fruitière des Rousses en 2005 à l’occasion d’une fusion. Il connaît le Concours des prairies fleuries. En 2008, il obtient un prix au niveau régional.

« Cette année, raconte le Rousseland, le Parc* nous a relancé pour le concours, ma fille Camille était intéressée, nous nous sommes inscrits, c’est motivant de promouvoir notre patrimoine naturel ». La parcelle récompensée se situe le long d’un ruisseau, le bief Février, à plus de 1 060 mètres d’altitude. « Cette année, la prairie était très fleurie, elle a été fauchée le 17 juin. Nous avons pu faire l’ensemble des foins en 15 jours, le 1er juillet, c’était fini. Ce n’est pas toujours le cas, en 2014 il a fallu plus de deux mois et demi. Nous y menons les vaches vers la fin de l’été, au début c’est vraiment trop humide ».

Hubert Lizon-au-Cire n’emmagasine pas seulement du foin de ses prairies, mais de la confiance aussi. « La coopérative fonctionne bien, 7 des 11 sociétaires ont moins de 35 ans. Je ne suis plus seul, mon fils Samuel et ma fille Camille m’ont rejoint pour créer le GAEC du Noirmont. Ça s’est fait naturellement ». Aussi naturellement que fleurissent les prairies.

*Parc naturel régional du Haut-Jura : organisateur du Concours des prairies fleuries avec l’ensemble des parcs régionaux.

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