L es vacances ont sonné, mais je choisis quand même ce sujet du bac de philo pour ouvrir cet édito. Évidemment, j’opte pour celui-ci en lien avec la campagne violente d’attaques et de dénigrements dont la filière a été l’objet en mai dernier.Injuste, elle laisse des traces morales et psychologiques, c’est certain. Aura-t-elle un impact économique et abîmera-t-elle la confiance des consommateurs ? Nous verrons avec le temps si la vérité est convaincante. En tout cas, les messages de soutien venus de toutes parts nourrissent notre espoir et réconfortent les membres de la filière. Merci.
Ces attaques seraient la rançon du succès, à une époque où il est presque toujours douteux ? L’argument n’est pas suffisant. Une telle vague nationale ne peut prendre naissance sans s’appuyer sur des courants de pensées locaux, distillant depuis des années critiques et accusations à l’encontre du Comté. Alors oui, je l’affirme : il y a là une responsabilité qui est engagée. La filière Comté serait donc promotrice d’une agriculture intensive, avide de produire toujours plus pour arroser les marchés du monde entier, insensible et immobile face aux enjeux environnementaux ! Quelle tristesse que ces fausses accusations soient nées et encore entretenues sur notre territoire. Et quel contraste lorsqu’invité à témoigner à la FAO à Rome ou devant les représentants des IG de plus de 15 pays à Bruxelles, je vois où sont placés nos engagements en matière environnementale et les retombées sociales et économiques qu’apporte notre filière à l’ensemble de son territoire.Si nous étions convaincus que ces attaques étaient représentatives de ce que pense la société tout entière, nous devrions légitimement être très inquiets. Inquiets qu’elles ne cassent la motivation qui symbolise notre dynamique du renouvellement des générations. Mais, en nous appuyant sur les encouragements reçus et sur l’enquête réalisée en mai 2025 par OpinionWay pour l’académie Phormos (classant le Comté comme fromage préféré des Français avec 44 % de réponses), nous allons rester engagés et continuer à faire notre part pour relever les défis environnementaux, climatiques et sanitaires, qui se succèdent de manière imprévisible et violente.Nous le faisons avec détermination et fierté. Mais nous ne le ferons qu’à condition de respect et d’un minimum de considération. Bonne dissertation.
La vérité est-elle toujours convaincante ?
