C’est le sentiment général, partagé après la décision du Comité national des AOP laitières, agroalimentaires et forestières qui s’est tenue le 21 mars dans les locaux de l’INAO. Les membres présents, représentants d’organismes de défense et de gestion, des consommateurs, de l’univers de la recherche et de l’État, avaient à se prononcer ce jour-là sur la partie amont du cahier des charges du Comté. Et après d’âpres débats, les professionnels se sont prononcés favorablement à l’unanimité. Ce retour positif est pour nous un marqueur de la reconnaissance par nos pairs de la nécessité d’intégrer, dans les promesses aux consommateurs des cahiers des charges, des éléments de durabilité dans les trois dimensions : environnemental, économique et social. Je salue au nom de la filière le travail de la commission d’enquête et de tous ceux qui ont porté nos propositions et su convaincre qu’elles étaient pour nous nécessaires et très complémentaires pour défendre notre modèle agricole familial et notre organisation collective singulière. N’oublions pas que le rôle d’un cahier des charges, comme l’a précisé le Conseil d’État dans un arrêt rendu le 29 mars 2000, est aussi celui de défendre l’identité d’un produit.
Nous sommes au cœur du sujet de ce que peut recouvrir le concept d’appellation d’origine. Deux autres étapes nous attendent maintenant : l’examen des parties transformation, affinage et conditionnement en juin avant le vote final en novembre puis la signature de son arrêté d’homologation par le
ministre de l’Agriculture.
Sachons capitaliser sur cette bonne nouvelle car, par ailleurs, dans le prolongement de nos réunions « filière » de ce début d’année, la conjoncture économique reste incertaine. Nos décisions prises en décembre 2023 dans le cadre de nos règles de régulation de l’offre doivent être renforcées et complétées. Ces questions sont débattues et analysées avec rigueur en ce début de campagne pour prendre, dans les meilleurs délais, les décisions qui s’imposent pour que dure notre réussite collective.